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  • Photo du rédacteurMiz Namaste

Apprendre à méditer : distinguer méditation et relaxation.

Dernière mise à jour : 4 déc. 2022

La méditation est une pratique millénaire qui vise le développement personnel par l’harmonisation du physique, de l’émotionnel, du mental et du spirituel.

La méditation est une capacité innée des organismes vivants qui permet de préserver la santé, de déployer son potentiel, de dépasser les difficultés rencontrées dans nos parcours de vie et savoir faire évoluer nos relations avec les autres.


Nous avons donc tous la capacité de méditer mais, lorsque j’ai débuté, je n’étais pas certaine de reconnaître l’état méditatif qui ouvre cette possibilité de développement. Dans ma quête vers la méditation au travers de multiples ouvrages, articles, cours et conférences, je suis un moment restée dans la confusion avant de parvenir à comprendre la distinction entre la méditation, la relaxation, la rêverie ou encore le flow.


Chacune de ces activités correspond bien à un changement d’état de conscience, chacune a ses propres effets. Comment les distinguer et ne pas « trop » s’égarer sur le chemin de la méditation ? j’espère que cet article vous apportera quelques indices.


La Relaxation :

La Relaxation est une pratique visant la détente par la diminution du tonus musculaire et de la tension nerveuse. On peut distinguer différents niveaux de relaxation. C’est une activité indispensable qui permet la relâche du corps, elle constitue un bon moyen de lutte contre le stress et de préservation de la santé car elle permet de créer une rupture dans un état de tension qui a duré. Aujourd’hui de nombreuses vidéos youtube ou des applications comme « petit bambou » proposent des enregistrements qui permettent d’accompagner l’entrée dans un état de relaxation. Le vocable de « méditation guidée » est un peu trompeur, puisqu’il s'agit d’accompagnement au relâchement et non de méditation au sens propre.


La Rêverie :

La rêverie est une modification de l'état de veille, un détachement mental son environnement réel immédiat. Elle peut être volontaire ou involontaire, il s’agit de cette fréquence dans laquelle on peut se mettre notamment en fixant un point lointain. C’est un état de conscience passif et généralement agréable dans lequel l'esprit se laisse captiver par une impression, un souvenir, un sentiment, une pensée et laisse aller son imagination au hasard des associations d'idées. Ici on est davantage dans un détachement du réel qu'une démarche de prise de conscience.




Le Flow :

Le psychologue Mihály Csíkszentmihályi propose le concept de « zone de Flow »[1] qu’il définit comme suit : état mental atteint par une personne lorsqu'elle est complètement plongée dans une activité et qu'elle se trouve dans un état maximal de concentration, de plein engagement et de satisfaction dans son accomplissement.


Le schéma ci-après illustre l’idée que notre état d’être est fonction du croisement de la perception de niveau de défi et de la perception du niveau de compétence du sujet.


Ainsi, selon cette proposition, un niveau de défi bas associé à un faible niveau de compétence met le sujet en situation d’apathie, en bas à gauche.

La zone de flow serait accessible dans la situation où le sujet perçoit un niveau de défi élevé associé à un sentiment de compétence élevé lui aussi.


La Méditation :

La méditation se produit quand le cerveau atteint certaines fréquences, entre 4 et 13Hz.

Ce qui distingue la méditation des autres phénomènes décrits plus haut c’est cette capacité de retour sur soi-même et son comportement.

Dans la méditation je peux prendre conscience de mon état, de mes postures, de mes véritables émotions.


Cette prise de conscience pourra constituer le point de départ d’un changement d’attitude, parfois infime, quelque fois une véritable révision.

Celui-ci sera d’autant plus important que le ressenti éprouvé aura été impactant que ce soit positivement ou négativement.


Par exemple je peux, durant ma méditation, ressentir que je suis habitée par un sentiment de tristesse ou de déception profonde. Accueillir cette émotion me permettra d’en comprendre l’origine et de là, amorcer un changement d’attitude.

Je peux m’apercevoir que ce sentiment de déception vient de la manière dont se déroule ma carrière professionnelle. Il me semble que je n’obtiens pas la reconnaissance que je souhaiterais recevoir.

Pourtant je fais beaucoup d’efforts pour « tenir les objectifs malgré la conjoncture, les absences, le manque de moyens… » comprendre que cette situation génère chez moi de la déception sera le point départ de changements d’attitudes, il peut s’agir de : réduire mon implication, envisager un échange avec ma/mon manager, solliciter de l’aide, m’interroger sur mes véritables besoins professionnels ou mes valeurs, entreprendre une formation, retrouver mes rêves d’enfant.


Quelle voie vais-je choisir ? c’est la méditation qui me mènera vers la direction la plus appropriée pour moi. Celle qui m’amènera le plus de « bénéfices » existentiels car elle viendra solliciter ce qui me tient le plus à cœur, ce qui émane de ma sagesse profonde et de mon amour pour moi-même.


C’est cet effet d’alignement du physique, du mental et de l’émotionnel voire du spirituel qui ouvre la voie d’un développement personnel parfaitement ajusté et qui distingue la méditation des autres pratiques décrites ici.


La pratique régulière permet d’apprendre à se connaître, à se comprendre, à se transformer, à se surprendre. La méditation développe l’empathie, l’appréciation de chaque moment et la subtilité émotionnelle, elle aide ainsi à mieux se connecter aux autres et à se sentir plus en lien avec entourage. Mieux qu'une gestion du stress, elle permet de saisir ce qui me conduit à me mettre dans une situation de stress et progressivement changer cette situation.


Il existe différentes « écoles » de méditation, qui feront l’objet d’un prochain article.


Si vous souhaitez découvrir la méditation ou enrichir votre pratique, venez participer à nos

ateliers "Méditer Ensemble" un dimanche par mois à saint le la forêt.


[1] Csíkszentmihályi, Mihály (1998). Finding Flow: The Psychology of Engagement With Everyday Life. Basic Books.

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